Vous connaissez peut-être ce podcast appelé « Change ma vie » car c’est un des podcasts français les plus écoutés. J’aime beaucoup les éclairages qu’il donne sur des sujets simples, dont pas grand monde ne parle et qui pourtant, posent problèmes à la plupart des gens. Le regard des autres, l’inquiétude, la déception, la peur de l’échec, etc.

Dans cet article, je vous explique pourquoi et comment cette approche est devenue un de mes 3 piliers de développement personnel qui m’accompagnent quotidiennement dans ma vie de maman.

Ma découverte des outils de « Change ma vie »

« Change ma vie » : un podcast qui m’a permis d’identifier que mes pensées étaient à l’origine de mes émotions

J’ai très vite accroché à l’écoute de ce podcast. L’approche remettait complètement en question des croyances que j’avais depuis toujours. A son écoute, j’ai très vite été intéressée par l’idée que lors d’une difficulté, rien n’était joué. Au contraire, je comprenais que j’avais le pouvoir de mieux vivre les choses compliquées et les influencer pour qu’elles me conviennent mieux.

Je découvrais tout d’abord que ce sont nos pensées qui créent nos émotions et non, directement, nos circonstances de vie. Dans un des premiers épisodes, Clotilde Dusoulier, la créatrice du podcast, explique par exemple que le fait de vivre dans une grande ou petite maison n’a pas le pouvoir de nous rendre heureux ou pas. C’est uniquement le système de pensées que l’on entretient autour de cette circonstance qui peut nous rendre heureux ou insatisfait.

« Change ma vie » plutôt que « change d’appartement » 😂

Cet exemple tout simple m’a énormément parlé, car j’avais justement constaté cela quelques années auparavant.  En changeant de ville, j’avais, du jour au lendemain, doublé la superficie de mon appartement. Pourtant, passé le premier mois où je m’étais réjouie de cette abondance de place, cela n’avait eu quasi aucun effet sur moi. Les multiples placards s’étaient remplis plus vite que je ne pensais, j’avais plus de bazar, plus de ménage à faire. Pourtant, vivre dans « plus grand » avait été une des raisons principales qui m’avait fait déménager. Je m’étais donc sentie déçue de cette absence de résultat après tous ces efforts pour me faire muter, déménager, etc.

A l’écoute de ce podcast, je comprenais enfin pourquoi. Mes circonstances de vie avaient changé certes, mais pas les pensées que j’entretenais autour de mon appartement. Par exemple, quand un placard se trouvait être en bazar, je me disais « je n’ai pas assez de place ». C’est ce genre de pensées toute bête qui entretenait chez moi ce sentiment d’étouffement ou de « pas assez », et non la taille de mon appartement ou le nombre de placards.

Des émotions qui sont arrivées en pagaille quand je suis devenue maman !

En découvrant cela, je suis devenue curieuse de découvrir quelles étaient les pensées derrière mes émotions désagréables quand celles-ci apparaissaient. Et forcément encore plus quand je suis devenue maman, avec toutes les d’émotions qui arrivent tout à coup ! Et je me suis mise à ré-écouter les épisodes lors des (longues) ballades quotidiennes en portage ou en poussette durant les siestes 😉.

les émotions en parentalité
C’est parti pour les montagnes russes d’émotions !

D’ailleurs cela m’impressionne aujourd’hui de me rendre compte qu’écouter ces épisodes m’ont beaucoup apporté, alors qu’à l’époque je me disais « quelle chance j’aurais si mon bébé faisait ses siestes dans son lit ». Aujourd’hui mes pensées sont de l’ordre de « quelle chance j’ai eu d’avoir un bébé qui m’a permis de faire autant de ballades en écoutant ces podcasts »😅. Avec la même circonstance, je suis donc passée de l’émotion « lassée » à « chanceuse » uniquement en changeant mon système de pensées autour de ce sujet !

Un challenge de « Change ma vie » m’a permis de dépasser une sensation d’ennui avec mon enfant

J’ai tout d’abord participé à un challenge gratuit appelé « Comment être VRAIMENT présent-e avec vos enfants ». Cela m’a permis de mettre en pratique ces outils pendant 3 jours (et de me motiver à le faire vraiment 😉). J’ai essayé sur une situation un peu anodine : jouer aux petites voitures avec mon fils (ce que que je trouvais assez ennuyeux à l’époque).

En appliquant quelques outils proposés, j’ai découvert les pensées à l’origine de mon désintérêt. Celles qui tournaient dans ma tête étaient de l’ordre : « je n’ai jamais aimé joué aux voitures », « j’en ai marre qu’il veuille tout le temps jouer aux voitures avec moi », « je m’ennuie », « je ne sais pas quoi faire », etc.

Or, mon envie profonde était de d’avoir des temps de qualité avec mon fils, même si on jouait aux voitures ! Mais cette envie disparaissait au profit de mes pensées habituelles et de mon ennui dès que les petites voitures arrivaient. Je pensais n’avoir aucun pouvoir là-dessus.

Le résultat du challenge m’a convaincue. Non seulement, au bout de 3 jours, j’ai réussi à observer mon fils comme je ne l’avais jamais fait. J’ai remarqué comme il était concentré pour aligner ses voitures parfaitement, choisissait avec soin celles qui roulaient le mieux et s’inventait des histoires qui allaient avec. Mais en plus, je me suis mise à aimer jouer aux voitures ! Car à force de le regarder et de l’interroger, je me suis mise spontanément à l’imiter. J’ai constaté que je prenais un certain plaisir à choisir la voiture dont le roulement m’était le plus agréable ou à aligner les voitures en imaginant un embouteillage. L’ennui a alors laissé place à la connexion « ah toi tu préfères celle-ci ? », « je les alignes jusqu’ici et toi tu fais la suite, ok ? », etc.

Depuis ce jour, je joue avec lui dans un état d’esprit totalement différent.

Je me suis inscrite au programme « Change ma vie » pour apprendre à utiliser ces outils dans mon quotidien de maman

Après ce challenge, j’ai souhaité intégrer au mieux ces outils et découvrir tous les autres. Je me suis imaginée quelle serait ma vie si j’appliquais ces mêmes outils à des problèmes plus importants ! Je me suis alors inscrite en 2019, au programme « Change ma vie : mode d’emploi ».

J’ai eu l’occasion de tester de multiples exercices, d’être coachée, de découvrir les problèmes des autres participantes qui me ressemblaient beaucoup et voir comment elles les dépassaient.

Et je peux dire aujourd’hui que ce que j’ai reçu et appris lors de ce programme de coaching a dépassé de loin mes attentes initiales. Dans ma parentalité, il m’a permis de définir quelle était la maman que je voulais être, de sortir de l’imitation et ainsi d’aller vers beaucoup plus d’authenticité et de connexion avec mon enfant.

Comment j’utilise les outils de « Change ma vie » en tant que parent

Analyser les effets de nos pensées sur ce que l’on fait et dit au quotidien avec nos enfants

Parmi les outils de « Change ma vie », un de ceux les plus utiles dans ma vie de maman est « le modèle de Brooke ». Il provient de Brooke Castillo, américaine auprès de qui Clotilde Dusoulier s’est formée pour devenir master coach certifiée.

Ce « modèle de Brooke » est une succession de 5 lignes qui décortiquent absolument toutes nos situations de vie. Je le pratique quasi quotidiennement depuis 2 ans car j’apprécie énormément l’éclairage et l’apaisement rapide que cet outil m’apporte.

Il s’utilise de la manière suivante. On prend une situation qui nous pose problème et on commence à faire un « flot de pensée ». C’est-à-dire qu’on écrit tout ce que l’on pense de cette situation, sans se censurer (rien que ça, ça fait déjà beaucoup de bien !).  Puis on choisit une pensée qui émerge de ce flot et on crée le « modèle ».

Le « modèle de Brooke » appliqué à une situation avec mon enfant

Le « modèle de Brooke » permet de mieux comprendre nos réactions par défaut, celles que l’on a de manière tout à fait automatiques avec les pensées qui arrivent à notre esprit. Cela permet de prendre conscience du rôle que l’on joue dans les difficultés que l’on peut avoir avec son enfant, ce qui est indispensable pour devenir acteur-trice dans l’amélioration de la relation. On peut ensuite décider de conserver ou de modifier nos « pensées par défaut ».

Voici un exemple de modèle de Brooke « par défaut » dans une situation avec mon enfant :

  • La première ligne est la circonstance, c’est la situation totalement factuelle et dénuée de jugement, par exemple « C. Mon fils dit : je n’aime pas les champignons. »
  • La seconde ligne est une des pensées qui est ressortie de mon flot à propos de cette circonstance. Par exemple : « P. Il change d’avis comme de chemise. »
  • La troisième ligne est l’émotion que cette pensée génère chez nous, par exemple « E. Lassitude »
  • La quatrième ligne correspond à mes actions, c’est-à-dire ce que je vais dire et faire sous l’impulsion de cette émotion. Par exemple : « A. Je souffle. Je lui dis « tu plaisantes, j’en ai achetés car tu as dit que tu adorais ça la semaine dernière ! ». Je rumine. Je lui sers du riz d’un air dépité. »
  • La cinquième ligne est le résultat que l’on crée pour nous à la suite des actions que j’ai entreprises. Par exemple, « R. Je ne respecte pas l’évolution des gouts de mon enfant ».

Notons que dans cette situation, j’ai cuisiné des champignons car mon fils me disait les aimer. C’est donc une envie de respecter l’évolution de ses gouts qui m’a fait acheter des champignons. Mais quand je pense « Il change d’avis comme de chemise », ma lassitude me conduit à ne pas respecter l’évolution de ses gouts. Et que donc « JE change d’avis comme de chemise » 😉. C’est assez amusant de constater comme ce genre d’échos entre la « Pensée » et le « Résultat » que l’on crée pour nous, arrivent très souvent.

difficultés repas en parentalité
Ça a l’air bon pourtant, non ?

Ces modèles me montrent comment, en me laissant porter par mes pensées automatiques et habituelles, j’agis avec un carburant m’éloignant du résultat que je voudrais.

« Pourquoi je fais ça ? »

L’approche « Change ma vie » incite ensuite à se poser la question « Pourquoi je fais ça ? ». En effet, l’idée du « modèle par défaut » n’est pas de s’autoflageller ou de se culpabiliser sans fin, mais d’apprendre à se comprendre. Même si il est humain de ressentir de la culpabilité (surtout quand on est parent 😆), le risque de s’enfoncer dans la culpabilité est de se déconnecter de soi-même et s’empêcher d’aller de l’avant.

Dans mon exemple précédent, la raison pour laquelle je fais cela est que, dans l’instant je recherche un exutoire ou un appel à la compassion, pour me libérer ma lassitude. Une fois que j’ai compris cela, je vois bien que non seulement, le fait de « râler » ne m’aide pas, et ensuite, que ce n’est pas forcément le bon moment pour cela. Avant d’être maman, cette habitude de râler dès que je ressentais de la lassitude pouvait peut-être m’aider, mais en compagnie d’un enfant de 4 ans, ça ne donne clairement pas un résultat optimal 😅.

Mais bonne nouvelle, on peut changer ses habitudes 😊

Choisir le « résultat » que l’on souhaite créer, c’est-à-dire le parent que l’on veut être

Clotilde parle beaucoup de la « vision » que l’on peut développer sur ce que l’on veut pour soi dans notre vie. Au quotidien, c’est réfléchir au résultat que l’on veut créer pour soi dans une situation avec notre enfant. Par exemple, quand il ne veut pas manger ses champignons 😉

J’ai commencé à me poser la question « quelle maman je souhaite être ? » , « quelle expérience de la parentalité je souhaite vivre ? ». Et je me suis aperçue que même sans y avoir réellement pensé avant, j’avais des idées assez précises. Je voulais transmettre telles valeurs, vivre telles expériences avec mon enfant, ne souhaitais pas reproduire telle et telle chose, etc. Ça c’était mon envie, ma vision des choses.

Mais dans les faits, étais-je vraiment cette maman-là ?

Ma réponse était : oui, quand tout va bien, que mon fils est en forme, souriant, « facile ». Mais dans les moments plus difficiles, ce n’était pas sûr du tout.

Et les modèles de Brooke que je faisais me le montraient de manière tout à fait claire. Dire par exemple, à mon fils « tu plaisantes ! » quand il ne veut pas manger ses champignons, ne m’aidait pas à être une maman qui respecte l’évolution des gouts de son enfant.

Une fois que j’avais pris conscience du fossé entre ma vision et ma réalité, j’ai pu commencer à « penser utile ».

Penser « utile » pour agir en alignement avec le parent que l’on souhaite être

Aujourd’hui, on entend beaucoup la notion de « penser positif ». Personnellement, je n’accroche pas trop avec cette notion. Si j’essaie de penser « positif », j’ai l’impression de me forcer à penser l’inverse de que j’ai à l’esprit. Cela me génère beaucoup de résistances, me déconnecte de moi et finit par me rajouter plus de tensions que ça m’en enlève. Par exemple, en essayant de penser « j’adore quand il fait ça » quand je pense « je n’aime pas quand il fait ça » 😉

La notion que propose Change ma vie me parle beaucoup plus, c’est celle de « penser utile ». Vu que nos pensées sont à l’origine de nos actions, l’idée est de se demander : est-ce que je fais et ce que je dis m’est utile ? En d’autres termes, est-ce que mes actions sont au service de l’expérience de parentalité que je souhaite avoir ? De la maman que je souhaite être ? De la vision que j’ai pour moi ?

« Penser utile », c’est nous mettre dans l’état d’esprit permettant d’aller vers une parentalité qui correspond à notre vision profonde. Et je suis persuadée que si les parents écoutent ce qui est vrai pour eux, ils auront envie d’aller vers la parentalité sans VEO 😊

Pensées polluantes en parentalité
Illustration de Fanny Vella

S’entrainer à mettre en pratique les pensées qui nous permettront d’être un parent plus aligné

Pour trouver quelles pensées nous seraient plus utiles, là encore le modèle de Brooke est d’une grande aide. Il permet de tester des pensées « alternatives », à froid et sur papier, pour bien s’assurer que le résultat nous plait, avant de les mettre en pratique.

Reprenons mon modèle par défaut :

C. Mon fils me dit « je n’aime pas les champignons ».
P. Il change d’avis comme de chemise.
E. Lassitude
A. Je souffle. Je lui dis « tu plaisantes, j’en ai achetés car tu as dit que tu adorais ça la semaine dernière ! ». Je rumine. Je lui sers du riz d’un air dépité.
R. Je ne respecte pas l’évolution des gouts de mon enfant.

Voici le modèle intentionnel et la pensées utile que j’ai choisis pour moi :

C. Mon fils me dit « je n’aime pas les champignons ».
P. J’ai moi aussi alterné entre détestation et adoration des haricots verts quand j’étais petite.
E. Compréhension
A. Je lui sers autre chose. Je l’interroge sur ses gouts. Je lui raconte mon histoire avec les haricots verts quand j’étais petite.
R. J’apprends à comprendre l’évolution des gouts de mon enfant.

Cela n’est qu’un exemple de modèle intentionnel, mais il peut y en avoir beaucoup d’autres ! C’est à chacun-e de trouver le modèle avec lequel on est le plus aligné. Puis de le tester en vrai pour voir ce que ça donne ! La première fois on oubliera surement, mais à force d’entrainement, les modèles intentionnels deviennent nos meilleurs alliés 😊

J’espère que cet article vous aura intéressé-e et donné envie d’en savoir plus sur l’approche de Change ma vie ! Dans la partie « Ressources » en bas de l’article, je vous donne le lien vers les épisodes dont j’ai parlé ici.

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager ! Et restez connecté-e ! Je parlerai prochainement des outils de « Change ma vie » pour la gestion de nos émotions des parents et des enfants 😊 !

Pour aller plus loin :

Les épisodes de Change ma vie sur les « pensées par défaut » :
Episode 1 : La question du bonheur
Episode 3 : Vous n’êtes pas vos pensées
Episode 46 : Le flot de pensées

Les épisodes sur le modèle de Brooke :
Episode 4 : Le modèle de Brooke
Episode 10 : 4 exemples du modèle de Brooke

Les épisodes pour nous permettre de changer nos réactions par défaut :
Episode 150 : Je ne sais pas pourquoi je fais ça
Episode 61 : Adopter de nouvelles pensées
Episode 77 : Penser utile
Episode 103 : Comment croire autre chose ?

Le programme « Change ma vie, mode d’emploi »

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